Samuel MORAND

Photographe

en bref
Naissance : 1996
Localisation : La Rochelle
Domaine : Photographie


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Parcours
Samuel Morand, né le 30 Avril 1996 à Maubeuge, est auteur photographe et vit à La Rochelle. Il fait des images depuis ses 14 ans, d'abord dans la campagne auvergnate dans laquelle il passe son adolescence, puis à Lyon où il intègre une école d'arts appliqués en 2014. Il va y expérimenter différents médiums mais la photographie va rester son moyen d'expression de prédilection. En 2016, après avoir acquis une bonne culture de la photographie et de solides bases techniques, il décide de quitter les bancs de l'école pour développer sa singularité. Après des années à aiguiser son œil en quête de sa propre photographie, il devient officiellement auteur-photographe en Janvier 2022.
Il utilise la force narrative de la photographie comme prétexte pour questionner les formes, les matières et les structures qui nous entourent. Son travail s'éloigne de l'objectivité documentaire, de la spontanéité photographique, ses images sont composées comme des illustrations dans lesquelles rien n'est laissé au hasard. Il recherche l'équilibre entre l'abstraction et le concret pour laisser de la place à l'imaginaire de celui qui regarde.
ALLIAGE n.m. [SENS FIGURÉ] : assemblage, mélange, rencontre.
La série « Alliages » résulte du dialogue entre un corps et son environnement, le corps n'est plus au centre, il s'imbrique, se confond, se lie, ici, à l'architecture. Dans cet intime huis clos, je traite la présence de l'humain comme un élément graphique parmi d'autre à travers le prisme de la photographie, univers complexe où seul la forme s'impose.

La série est tirée sur Papier bamboo hahnemühle 290g par procédé Piezographie Pro Charbon par le laboratoire Picto à Paris.

“J’essaie de ne jamais rien capturer, c’est pourtant une fatalité lorsque l’on déclenche, mais c’est plus fort que moi, je ne veux pas avoir affaire au réel. Alors je détourne le regard, je laisse filer le temps, je construis un univers qui ne connaît que mes propres règles.

Au centre de ma démarche, la déconstruction des mythes de la photographie : de l’instant décisif de Cartier Bresson jusqu’au « ça-à-été » si cher à Barthes en passant par le mirage de l’objectivité. A la fin, il ne restait qu’une machine à enregistrer la lumière.

D’abord pure et invisible, la lumière apparaît à chaque obstacle. Elle s’écrase, coule, rebondit, et emporte avec elle les traces de ses précédentes rencontres. C’est son parcours qui me fascine.

Elle est mon véritable sujet.

Impossible pourtant de nier les corps et les objets qui composent le monde, alors ils seront des instruments aux services de mes compositions : des sortes de polyphonies visuelles, des alliages dans lesquels chaque élément à son importance et où la lumière joue le rôle de liant.

Chaque photographie est une fenêtre ouverte sur mon monde. J’y construis des scènes sans références précises, délibérément universelles, que chacun puisse s’y perdre pleinement, y projeter son propre récit.

Aux abords de l’abstraction, je défend une photographie purement esthétique, une pause contemplative.”

Samuel Morand